Solo clownesque pour vocaliste multi-timbrée. Seule en scène, Leïla Martial se lance dans une exploration des sons tous azimuts, à la rencontre des nombreuses facettes et voix qui la composent. Nourrie de ses voyages chez les tziganes ou les pygmées, elle se dévoile aussi singulière que multiple dans Jubilä.
Vêtue d’une longue robe de nymphe et d’une couronne de rubans entremêlés, l’artiste donne le ton. Est-elle une créature antique, une farceuse ou une femme lyrique ? Elle est tout à la fois, traversant ces mondes avec humour et poésie.
Au plateau, Leïla Martial se montre plurielle dans son approche. Ainsi, tour à tour, elle compose Le Prélude de Bach en soufflant dans le goulot de petites mignonnettes. Elle célèbre l’enfant qu’elle n’aura pas et fredonne des souvenirs enfouis depuis son toy piano. Elle navigue du français à l’anglais en passant par l’espagnol ou par l’une de ces langues insensées dont elle a le secret.
L’étendue de sa palette vocale surprend, allant du rap au classique, tout comme son don pour l’improvisation. Son répertoire est constitué de pièces originales et d’arrangements baroques. Des œuvres mises en musique à vue, interprétées entre deux confessions comiques sur le play-back et l’accordage des instruments.
Leïla Martial fait rire et touche par sa spontanéité. Avec Jubilä, elle emporte le public dans un voyage sonore tout en émotion.
Issue d’une famille de musiciens, Leïla Martial intègre le collège de Marciac à l’âge de 10 ans. Elle y apprend le jazz, et plus spécialement l’improvisation qui devient sa plus grande passion. En 2009, elle remporte le 1er Prix de Soliste au Concours national de Jazz à la Défense – pour la première fois décerné à une chanteuse. En 2013, elle décroche le 1er Prix de Soliste au Concours de Crest jazz vocal puis est nommée lauréate de la tournée Jazz Migration en 2014. S’en suivent son projet Baa Box créé avec deux autres poly-instrumentistes, Eric Perez et Pierre Tereygeol, et deux albums Baabel and Warm Canto. Parallèlement à ses activités musicales, Leïla se forme au clown et explore sa personnalité fantasque dans des formats variés faisant toujours une grande place à l’improvisation (Furia avec Marlène Rostaing, Le grand dégenrement avec La Voix est libre). L’année 2020 lui offre plusieurs signes de reconnaissance : elle reçoit le prix de l’Académie du Jazz pour son album Warm Canto et est promue artiste vocale aux Victoires du Jazz. Ethnologue dans l’âme, elle découvre sur le tard le lien qui sous-tend ses trois passions que sont les musiques tziganes, les polyphonies pygmées et le chant de gorge inuit : toutes sont issues de peuples nomades. Elle y voit une émanation de sa vie. Elle constate que le nomadisme produit des chants particuliers, dont la caisse de résonance n’est pas un habitacle, mais un corps qui bouge, sorte de maison de sons itinérante qui fait chanter le monde.
leilamartial.com
distribution
Voix et jeu Leïla Martial
Sound control Paul Boulier
Régie et création lumière Adrián Noguera Incardona
Regard extérieur Marine Mane
Photo credit Gael Morvan & Picturaline
production details
Production La Barde
Coproduction Les Scènes du Jura – Scène nationale / La Maison de la Musique de Nanterre / Grrranit Scène nationale – Belfort / L’Hexagone – Scène nationale, Meylan
Support Fondation BNP Paribas / DRAC Occitanie / L’ONDA / CNM, SPEDIDAM, ADAMI
Soutiens accueil en résidence L’Astrada, Marciac / Inizi, Îles du Ponant / Césaré, Reims / La Fraternelle, Saint-Claude / Chez Lily, Germ / Centre Culturel Irlandais, Paris
Leïla Martial est artiste associée aux Scènes du Jura, Scène nationale