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LE PROJET

Chèr·es,

 

Je m’appelle Kaori Ito. Je suis d’origine japonaise. Je suis très heureuse de partager avec vous ce nouveau cycle qui commence au TJP. Au Japon, la terre tremble beaucoup et l’architecture la plus solide est celle qui bouge avec la terre qui tremble. On construit sur des failles, pas sur du stable. Je suis convaincue qu’on peut encore soigner le monde et nos failles par l’art, à l’image du kintsugi qui, lorsqu’il y a des fractures dans la céramique, les recolle avec de la poudre d’or pour les sublimer. Cette philosophie japonaise guide le projet que je porte pour le TJP tant cette institution peut être un endroit de soin, de réparation du monde par l’art avec vous. Le TJP se propose d’être l’endroit de dépôt de vos rêves qui seront réalisés par des artistes. Le TJP est un endroit de partage universel où on peut participer et expérimenter les droits culturels pour toutes et tous.

 

Dans cette première saison, les spectacles programmés ont en commun de trouver de la liberté et de l’humour dans des sujets qui sont parfois graves. Les partager et les dépasser par un engagement du corps et un lâcher prise fait naître une forme de délire ou de la joie qui nous déplace. Que chacun·e ait envie de passer la porte du TJP : c’est le vœu de l’équipe. Oui, j’aimerais que tout le monde se retrouve dans cette programmation qui traverse la magie nouvelle, le cirque, la danse, la musique, la marionnette et le texte. Que nous partagions ensemble un instant unique au théâtre.

 

En dialogue avec le comité des artistes, les enfants sont les associé·es du TJP. Iels nous apportent un regard précieux. Le TJP est un lieu de rituels vivants contemporains ; sans jugements, sans religions, mais avec nos gestes gracieux. Dans la cabane téléphonique vous pouvez vous adresser à votre enfance, à vos disparu·es ou à vos rêves. Avec les Midis au théâtre, les apéros artistiques, la garderie artistique et les ateliers, nous nous donnons des rendez-vous réguliers.

Deux temps forts ponctuent la saison. Entre théâtre d’objets, marionnette contemporaine et robots androïdes, les Micro Giboulées questionnent la notion d’animisme. Au Japon, on dit qu’il y a 700 âmes autour de nous.

Génération Seishun est un temps fort qui célèbre la jeunesse. Avec des restitutions de projets des enfants et des jeunes, il incarne cette énergie vivante importante au monde.

 Wajdi Mouawad dit que « le théâtre ne tue pas la guerre », mais je crois qu’on peut réparer nos failles avec l’or qu’est notre imagination.

 

Kaori Ito