DANCE MARATHON EXPRESS

> Spectacle en japonais surtitré en français <

Au Japon, les onomatopées sont perçues comme un langage primitif. Dès leur plus jeune âge, les enfants apprennent le son des choses avant de pouvoir les nommer. Ainsi disent-ils « Pota Pota » pour désigner des gouttes de pluie, ou bien « Shin Shin » pour imiter le crissement de leurs pas sur la neige.

Dans cette pièce de théâtre musical, Kaori Ito nous révèle des facettes insoupçonnées de son pays natal. Elle s’empare du récit poétique Barefoot lights de Kenji Miyazawa, riche en onomatopées, pour évoquer l’amour fraternel et le sacrifice.

Sur scène, huit interprètes extravagant·es participent à un véritable marathon de danse. À leurs côtés, nous remontons le temps et l’histoire de la discographie japonaise, de la pop contemporaine des années 2000 jusqu’aux années 30, en passant par la City pop des eighties et le boogie-woogie d’après-guerre. Au fil de leurs chorégraphies, iels sont tour à tour élu·es puis exclu·es avant de basculer dans un paysage enneigé.

Là, la famille du petit Narao, bien trop pauvre pour nourrir tout le monde, choisit de le sacrifier. Car, au Pays du Soleil-Levant, mieux vaut mourir que se sentir inutile. Soutenu par son frère, Narao fait face à l’inéluctable. Mais derrière ce geste, il n’y a pas une, mais bien deux victimes : il y a celui qui part et celui qui reste, celui qui décède et celui qui porte le deuil. Un rite cruel interprété ici avec pudeur et émotion.

Born in Japan into a family of artists, Kaori Ito trained at a very early age in ballet and then modern dance, before performing for leading European choreographers such as Philippe Decouflé, Angelin Preljocaj, Sidi Larbi Cherkaoui and James Thierrée. In 2008, she began writing choreography for various commissions (Ballets C de la B, National Ballet of Chile...), as part of collaborations (with Aurélien Bory, Denis Podalydès, Olivier Martin Salvan, Yoshi Oïda, Manolo) or for her own company, Himé, which she founded in 2015. Here she develops a cycle of autobiographical creations I dance because I distrust words (with his father - 2015), Embrase Me (with his partner - 2017) and Robot, eternal love (solo - 2018). In 2018, Kaori Ito returned to her Japanese culture, finally feeling empowered to make it her own. In 2020, she will create a piece for six performers, based on letters addressed to the dead, Dearand an installation in collaboration with Wajdi Mouawad and Théâtre de la Colline, La Parole Nochère. En 2021, convaincue de la nécessité de faire entendre les enfants et leur créativité innée, Kaori Ito crée Le Monde à l'envers, son premier spectacle à destination du jeune public. En 2023, elle est nommée directrice du TJP – Centre Dramatique National de Strasbourg, pour développer un projet autour de la transversalité dans l’art, l’intergénérationnel et l’implication des enfants dans les processus de création. À son arrivée, elle crée Waré Monofor ages 6 and up, about repairing childhood wounds. In addition to Moé Moé Boum Boum created with Juliette Steiner, this season she presents a Franco-Japanese creation Dance Marathon Express on exclusion and sacrifice.