Elles s’appellent Capucine, Garance, Justine, Mégane et Sofia. Elles sont cuisinière, danseuse, chanteuse, rappeuse, joueuse de tennis ou encore archiviste de mode. Des filles “féminines” et des “garçons manqués”, avec un homme sensible au milieu. Ces jeunes femmes révoltées qui se cherchent sont la génération de Marie Mahé telle qu’elle la voit. Kaaris interroge Chopin, avant que Rihanna ne laisse place à un opéra de Léo Delibes. La metteuse en scène invente une fiction dans laquelle les spectateur·rices sont transporté·es dans des mondes où les mécanismes de la virilité sont disséqués et poussés jusque dans leurs extrêmes, afin d’en extraire toutes les fragilités. Dans une adresse directe au public, gorgée d’humour fiévreux, il est question de construction des identités, de clichés, de pont jeté entre les sexes. Viril(e·s) éclaire des morceaux de vies, des pensées en construction, d’autres en déconstruction, met des certitudes et des doutes en débat. Autant de récits individuels faisant corps commun. Enchâssés les uns aux autres, ils « remuent la société en refusant d’accepter ses injonctions », permettant « de confronter le spectateur à ce qu’il maîtrise encore peu : la différence et l’altérité, en abolissant les préjugés qui façonnent son regard », assure Marie Mahé, qui ambitionne de « reprendre et puiser dans ce qu’il nous reste d’ancien pour y trouver notre modernité ».
Après des études en Histoire de l’Art et en Archéologie, Marie Mahé intègre la classe préparatoire Égalité des chances de la MC93, puis l’École supérieure d’Art dramatique de Paris. À sa sortie en 2020, elle écrit son premier court-métrage, Sur le Coran, et devient lauréate des Talents en Court au Jamel Comedy Club. La même année, elle fonde la compagnie DTM 9.4 avec laquelle elle met en scène son premier spectacle, ADN. En 2021, elle est finaliste du concours de seul en scène des Planches de L’Icart avec un texte intitulé Bataclan, qu’elle joue au théâtre du Gymnase Marie-Bell. Elle joue dans Dom Juan, mis en scène par Tigran Mekhitarian au Festival d’Avignon. En 2022, elle écrit et met en scène sa deuxième création, Viril(e·s), qui remporte le Prix Théâtre 13 pour les jeunes metteur·euse·s en scène.
« En extrapolant les clichés de « ce qui est masculin » et « ce qui est féminin », Viril(e.s) raconte avec humour et tendresse les épisodes inévitables que la sphère sociale nous oblige à traverser. » La Terrasse, Louise Chevillard, 07/2023
distribution
TEXTE ET MISE EN SCÈNE MARIE MAHÉ
AVEC DÉBORAH DOZOUL, MÉGANE FERRAT, CAPUCINE GOURMELON, SOFIA HARMOUMI, ILYES HAMMADI CHASSIN EN ALTERNANCE AVEC SEBASTIEN KHEROUFI
SCÉNOGRAPHIE ISABELLE SIMON
CRÉATION LUMIÈRE EDITH BISCARO
COSTUMES MARIE MAHÉ
ARTISTE PEINTRE DOCTEUR BERGMAN
crédit photo : capternestpastromper
mentions de production
PRODUCTION COMPAGNIE DTM 9.4 / COPRODUCTION THÉÂTRE 13 / AVEC LE SOUTIEN DE LA VILLE DE PARIS, DE L’ADAMI, DU FONDS D’INSERTION POUR JEUNES COMÉDIENS DE L’ESAD-PSPBB, DE L’ESCA – STUDIO THÉÂTRE D’ASNIÈRES, DE LA SACD, DE LA SPEDIDAM / AVEC LA PARTICIPATION ARTISTIQUE DU JTN ET LE SOUTIEN DU THÉÂTRE STUDIO D’ALFORTVILLE / REMERCIEMENTS À LA COMPAGNIE MADANI ET À LA COMPAGNIE ZIRLIB / PRODUCTION EXÉCUTIVE MATRIOSHKA PRODUCTIONS
GRANDE SCÈNE
dans le cadre du OFF des Assises européennes de lutte contre les violences faites aux femmes